Développement urbain et rural en Vendée : vers un équilibre durable

Communication Vendée

La question du développement urbain et rural est au cœur des préoccupations actuelles en France, notamment dans le département de la Vendée. Face aux défis que sont la croissance démographique, l’étalement urbain et la protection des espaces ruraux, il devient essentiel d’adopter une stratégie globale afin de favoriser un équilibre entre les territoires et améliorer la qualité de vie de leurs habitants.

L’évolution contrastée des territoires vendéens

Département à la fois côtier et rural, la Vendée présente une diversité géographique qui s’accompagne de différences marquées en termes de dynamiques territoriales. Si certaines zones connaissent une forte croissance démographique et économique, telle que la périphérie nantaise ou la station balnéaire des Sables-d’Olonne, d’autres souffrent d’un déclin et d’une désertification rurale progressive, notamment dans le bocage vendéen et plus particulièrement le Pays de Monts.

Une croissance démographique soutenue

Attirés par la richesse du patrimoine culturel et naturel, de nombreux ménages choisissent chaque année de s’installer en Vendée. Les données de l’Insee montrent ainsi qu’entre 2000 et 2017, la population du département a augmenté de près de 14%, passant de 541 000 à 616 000 habitants. Cette tendance, qui devrait se poursuivre dans les années à venir, a été principalement tirée par l’attractivité des zones littorales et périurbaines.

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Un étalement urbain inquiétant

L’augmentation de la population vendéenne se traduit notamment par une grande consommation d’espace et un étalement urbain toujours plus important. Entre 2000 et 2017, la surface urbanisée en Vendée a augmenté de 30%, tandis que la densité de population est restée relativement stable. Les conséquences de ce phénomène sont multiples : artificialisation des sols, fragmentation des espaces naturels et agricoles, augmentation des déplacements et de la dépendance à la voiture, perte d’identité des paysages ruraux, etc.

Agir pour un développement territorial équilibré et durable

Afin de préserver le cadre de vie des habitants actuels et futurs tout en assurant un développement harmonieux du territoire, plusieurs axes peuvent être envisagés pour mieux articuler urbain et rural, densification et préservation du patrimoine naturel.

Rationaliser l’aménagement du territoire

Pour limiter l’empreinte écologique de la croissance démographique et économique, il peut être pertinent de réfléchir à une utilisation raisonnée des ressources foncières. Cela peut passer par le développement d’une politique d’aménagement du territoire cohérente, visant à concentrer les constructions nouvelles autour des communes afin de constituer de véritables pôles de centralité et d’équipements, ainsi que favoriser la mixité sociale.

  1. Développer l’habitat en hauteur : bien souvent, la construction d’immeubles est perçue comme synonyme de mauvaise qualité de vie. Pourtant, lorsqu’elle est bien pensée, la densification verticale peut permettre de préserver les espaces naturels et agricoles.
  2. Valoriser le patrimoine bâti : la rénovation et la reconversion du bâti ancien peuvent contribuer à la revitalisation des centres-villes tout en limitant la consommation d’espace.

Favoriser les mobilités alternatives

Le développement d’une offre de transports en commun compétitive est une condition sine qua non à la réussite d’un aménagement équilibré. L’amélioration de la desserte ferroviaire et routière permettra de réduire la dépendance automobile, encourageant ainsi un mode de déplacement plus écologique. De plus, il est important de développer les infrastructures cyclables et piétonnes pour offrir aux usagers des alternatives sécurisées et confortables au tout-voiture.

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Miser sur l’agriculture et les circuits-courts

L’agroécologie joue un rôle essentiel dans la protection de l’environnement, la préservation des ressources et la cohésion territoriale. En soutenant les exploitations agricoles localisées sur l’ensemble du département et en valorisant les produits issus de ces dernières via les circuits courts, il est possible de contribuer au dynamisme des territoires ruraux et de favoriser le maintien d’un tissu économique diversifié.

Mettre en place des politiques locales ambitieuses

Ce rééquilibrage entre zones urbaines et rurales doit passer par un engagement fort des acteurs locaux vendéens. En adoptant des politiques cohérentes et responsables, les élus locaux ont la possibilité d’améliorer significativement les performances environnementales, démographiques et économiques du département.

Le rôle déterminant des Plans Locaux d’Urbanisme (PLU)

Les PLU sont aujourd’hui les principaux leviers permettant aux autorités publiques de contrôler l’évolution du territoire en matière d’urbanisme. Ils président à l’affectation des sols et établissent les règles applicables aux constructions nouvelles en fonction des objectifs de développement durable. Il est ainsi essentiel que les PLU considèrent davantage les enjeux liés à l’équilibre territorial afin d’anticiper et de maîtriser les transformations futures.

Une concertation nécessaire avec les habitants

Répondre aux besoins de tous les citoyens ne peut se faire sans engager une véritable démarche participative. La consultation des habitants, qui sont autant d’acteurs du développement local, permettra de mieux comprendre leurs attentes et de co-construire des projets répondant aux défis sociaux, environnementaux et économiques de demain.

En somme, trouver l’équilibre entre développement urbain et rural en Vendée est un enjeu complexe qui implique une réflexion globale et des actions concrètes sur plusieurs aspects du territoire. La collaboration de l’ensemble des acteurs locaux, qu’ils soient institutionnels, économiques ou sociaux, ainsi que la prise en compte des aspirations des habitants est indispensable pour construire ensemble un avenir durable.

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