Passage du goïs : célèbre passage submersible à Noirmoutier

Communication Vendée

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Passage du GOIS à Noirmoutier

Le Passage du goïs : célèbre passage submersible à Noirmoutier

Classé comme « Site d’Intérèt National et Patrimoine », le passage du goïs est une route submersible située dans la baie de Bourgneuf reliant île de Noirmoutier au continent. Avec une longueur de 4, 125 m, le Bourgneuf était l’unique voie qui permettait de rallier l’île avant 1971 et l’édification du pont de Noirmoutier.

Valorisée par le Tour de France, cette attraction inévitable de la Vendée relate l’histoire impressionnante de la région. Quelle est cette histoire du Passage du goïs ? Est-il encore traversé comme le par le passé aujourd’hui ?

Sommaire

Quelle est l’origine d’un nom Passage du goïs ?

En ce qui concerne les origines du nom de cette route, les avis sont divergents. Pour certaines personnes, c’est de la déformation du mot « gué » que le nom « Goïs » a été donné au passage, car le passage s’assèche plusieurs fois par jour.


En revanche, pour d’autres, le mot « guazzare » ayant pour signification « marché en se mouillant les peis » en bas-latin serait à l’origine du nom donné au passage. Mais que nous raconte l’histoire sur ce passage mythique ?

HISTOIRE du passage de goïs

Le passage de Gois serait né grâce à l’action conjuguée des courants opposés qui contournent l’île de Noirmoutier par le Nord et par le Sud. Ces courants ont créé des bancs de sable. Ainsi, ces bancs de sable étaient employés comme passage à gué durant la marrée basse.

Certains bourgeois nantais qui étaient retenus comme prisonniers sur Noirmoutier par leurs ennemis ont dû utiliser le passage en 843. En outre, au 17e siècle, les « Anglois » et les « Hollandois » avaient la possibilité de rallier le continent quand le bras de mer était asséché. De ce fait, la baie de Bourgneuf était aperçue comme un danger par les Vauban.

Toutefois, il a fallu attendre jusqu’en 1701 pour que le passage de Gois soit spécifié sur une carte pour la première fois. Et, ce n’est que 131 années après que ce passage fut inscrit sur la liste officielle des routes du département en 1832.

Ainsi, il fut délimité par des balises à chaque extrémité pour indiquer le chemin à suivre pendant la traversée. À cette époque, deux voitures à cheval pouvaient se croiser sur le passage aménagé. Il faut préciser que l’entretien du passage n’a plus cessé jusqu’au pavage de goïs au début du 20e siècle.

Le pavage du passage de goïs

Après plusieurs tests réalisés par l’ingénieur Louis Brien, il a choisi de mettre en place des dalles en ciment bien armé de 40 cm de mesure sur le flanc et de 12 cm d’épaisseur. Ainsi, à la suite de nombreux renforcements du passage par des pierres, les travaux de pavage ont pu démarrer en 1935.

Ces travaux ont duré 5 années et ont été réalisés par deux entreprises. Pour la sécurisation des utilisateurs, l’ingénieur a fait mettre 9 balises en places. Parmi ces dernières, 6 étaient équipées d’un mât avec une plateforme circulaire et un garde-fou pour offrir un abri aux usagers en cas de montée des eaux.

Le passage de goï : un site touristique à visiter

En raison de son histoire impressionnante, l’ensemble constitué par le passage de GOÏS, l’île de la Crosnière et de polder de Sébastopol fut classé comme « site d’intérêt national et patrimonial » en 2017. Ce classement pourrait emmener l’UNESCO à classer le passage de GOÏS dans le patrimoine mondial


Selon l’office du Tourisme, vous avez la possibilité de visiter le passage à condition de respecter les consignes de sécurité. Le passage est toujours exploité par les locaux et les pêcheurs à pieds à chaque grande marée. Vous y trouverez souvent des guides touristiques pour vous orienter pendant la traversée du célèbre passage submersible à Noirmoutier.

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