Travailler en voyageant à vélo, est-ce possible ?

Communication Vendée

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Certains pays ont mis en place un visa permettant d’allier, comme son nom l’indique, les vacances au travail : le visa « Working Holidays ». Il est en effet souvent difficile d’obtenir un permis de travail et ce visa permet au voyageur de travailler pendant un temps donné dans un pays (généralement délivré pour une année).

Ce visa a été mis en place dans des pays manquant de main-d’œuvre saisonnière et peu qualifiée, la plupart du temps pour des travaux agricoles. Il permet de travailler dans toutes sortes de petits jobs : cueillette de myrtilles ou de courges en Australie, mais aussi comme serveur ou crêpier. En tant que Français, vous pouvez à coup sûr être embauché dans n’importe quel restaurant, même si vous n’avez jamais porté d’assiette de votre vie, votre nationalité suffisant à garantir votre crédibilité et vos compétences !

Sommaire

Le travail dans une ferme (Wwoofing)

Il existe aussi des formes de travail qui reposent sur un échange défini à l’avance : le Wwoof. Le principe est simple, mettre en réseau des fermes écologiques et des voyageurs. En échange de quelques heures de travail sur la ferme par jour (habituellement 4 heures), le « wwoofer » est accueilli, nourri et logé par son hôte fermier. Idéalement, celui-ci apprend des techniques au wwoofer.

En allant de ferme en ferme avec son vélo de randonnée, le wwoofer peut se payer tranquillement sont voyage en travaillant quelques heures par jour. La plupart du temps ce sont des rencontres sincères et authentiques auprès d’autochtones. Aucun salaire n’est versé puisqu’il s’agit de bénévolat. Certaines fermes accueillent plusieurs wwoofers, d’autres se contentent d’une personne la fois.

Certains pays ont une longue expérience du Wwoof (Nouvelle-Zélande, Australie, Canada ou Irlande) et sont des valeurs sûres, d’autres n’en sont qu’à leur balbutiement (Europe de l’Est, Maghreb). Normalement, l’adhésion l’association (qui diffère d’un pays l’autre) couvre le wwoofer en cas d’accident ou de maladie.

La légalité de ce système

Néanmoins, ce statut n’est pas reconnu partout et peut parfois poser des problèmes. En France, on constate actuellement un vide juridique concernant cette question et le « wwoofing » tend à être considéré comme du travail au noir.

Néanmoins, il est difficile d’aller au-delà de cette présentation sommaire, car chaque ferme à son Wwoof. En théorie, il consiste en un échange de bon procédé. Dans les faits, comme souvent, le bilan est plus mitigé.

Il n’existe pas véritablement de suivi des fermes et chaque pays a son propre réseau. Il est donc possible de tomber sur des personnes qui ne respectent pas vraiment l’éthique de l’association et qui se contentent d’utiliser ce réseau pour avoir de la main-d’œuvre bon prix !

Être vigilant, bien cerner les motivations de chacun avant de se lancer dans cette aventure et ne pas hésiter à quitter les lieux si l’échange ne vous satisfait pas. Réseau France : wwoof.fr, Réseau Monde : wwoof.org.

En dehors du monde agricole

Il existe des réseaux, tels Workaway.info ou Helpx2, qui mettent en relation des voyageurs et des hôtes. En échange d’un travail convenu à l’avance (en moyenne 4 heures par jour), l’hébergement et le repas sont offerts.

Il est également possible de s’engager bénévolement à des associations ou ONG dans certains pays et ainsi de profiter du gite et parfois du couvert tout en se rendant utile une cause et en participant d’une certaine manière à la vie du pays. Ce sont fréquemment des rencontres fortes et enrichissantes. Attention néanmoins à s’assurer du sérieux et de la crédibilité de l’association en question.

Il existe de nombreux exemples d’associations corrompues ou ne répondant absolument pas aux véritables préoccupations de la population. Comme par exemple installer une pompe à eau dans un village non relié à l’électricité ! Attention également à la portée d’un tel engagement en tant qu’occidental et aux raisons profondes de ce bénévolat.

Témoignage sur le wwoofing

Je suis parti douze semaines en Norvège avec l’idée d’entrecouper l’itinéraire de quelques semaines en wwoofing dans deux fermes. La première ferme se situait à Tromso et j’y suis resté trois semaines. J’ai ensuite pris la route en direction de Trondheim pour rejoindre le parc de Rondane où se situait le deuxième site de wwoofing.

J’ai rencontré des gens formidables en partageant leur quotidien. Il m’arrivait de faire bien plus d’heures que prévu tellement il était agréable de pouvoir partager avec eux des moments de vie, ces moments qui créent des liens.

Pourtant, il ne faut pas oublier que le travail manuel peut être dur… Avis aux bureaucrates et tous ceux qui ne sont pas habitués au travail physique !